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youneshamza
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Le conte du petit koala…

Le conte du petit koala qui croyait que l’amour c’était recevoir des coups…

Il était une fois un petit koala qui vivait dans une région très, très reculée de l’Australie.
En fait, il faut vous le dire, il vivait dans une maison d’enfants koala, car ses parents ne
pouvaient s’occuper de lui.
Toute sa vie, il avait reçu des coups. Tout bébé, tout enfant, il recevait, de la part des
autres koalas qui l’entouraient, des coups. Lui, il croyait qu’être aimé, c’était recevoir des
coups ! Cela peut vous surprendre mais c’était sa croyance.
Il avait une façon très particulière de provoquer les autres. Il s’arrangeait pour déclencher en
eux de la peur, de l’irritation, de la colère. Il était très habile pour donner aux autres l’envie…
de le taper !
Il y avait dans cette maison d’enfants une jeune éducatrice koala, qui s’occupait de lui, qui le
réveillait le matin, l’aidait à faire sa toilette, à s’habiller, le faisait déjeuner…tout ce fait en
général une maman ou un papa qui s’occuperait de son enfant.
Eh bien lui, dès le matin, à peine avait-il ouvert un œil qu’il s’arrangeait pour déclencher chez
cette éducatrice koala… l’envie de le taper, de le secouer et même de lui tordre le coup.

La bagarre commençait aussitôt, lui aussi rendait les coups, mordait même, griffait. Tout au
fond de lui, il croyait que c’était cela s’aimer.Tout petit, un événement dont il n’avait jamais
parlé…l’avait beaucoup marqué. Il était entré dans la chambre de ses parents (avant qu’il
n’aille en maison d’enfants) et dans l’ombre il avait vu le papa koala qui s’agitait sur la maman
koala, le lit remuait très fort, la maman koala gémissait comme si elle avait mal. Le petit koala,
lui ne bougeait pas pour ne pas faire de bruit. Il aurait voulu aller défendre sa maman, mais il
n’osait pas. Il croyait que le papa koala faisait du mal à sa maman, il aurait voulu l’aider, mais
il n’osa pas……

Le lendemain matin, il avait demandé :
Qu’est ce qu’ils font les papas dans le lit avec les mamans ?
La mère un peu distraite avait répondu :
Tu sais, ils dorment ou ils s’aiment. Des fois ils s’aiment beaucoup…
Ils se font du mal pour s’aimer ? interrogea le petit koala.
Quand on s’aime on a pas mal, avait ajouté la mère en souriant —mange ton yaourt,
dépêche-toi.
Et depuis ce jour, malgré ou à cause de ce qu’avait dit sa mère, le petit koala était persuadé
que s’aimer, c’était se faire du mal. Et pour cela se donner des coups…
Revenons à la maison d’enfants koala. La jeune éducatrice qui s’occupait de lui avait dit à
une amie :
—C’est drôle, j’ai beaucoup d’amour pour lui, mais j’ai peur de le lui donner. J’ai surtout peur
qu’il le reçoive mal ou qu’il le refuse.
Un jour elle eut une idée, elle demanda au jeune koala de lui trouver une boite à peur.
Il la regarda tout étonné.
Une boite à peur !
Oui, une boite à peurs, dans laquelle je pourrai mettre toutes les peurs que j’ai en moi, pour
ne pas les garder dans ma tête, dans mon ventre, dans mon cœur.

Le lendemain, le petit koala arriva avec un grand carton de frigidaire, qu’il était allé demander
au supermarché du coin. Il avait compris que les peurs de son éducatrice étaient très
importantes. Elles fut très touchée de ce geste. Elle lui dit :
J’aimerais t’embrasser sans que tu me donnes des coups.
Il acquiesça de la tête.
Elle lui fit, juste au coin de l’œil, là vous voyez, tout près des cils, un long baiser tout doux,
tout doux. Tellement doux que le petit koala qui n’avait jamais reçu de baiser aussi doux,
sentit une larme couler sur ses joues de koala. Heureusement personne ne l’avait vue, car
autrement il se serait mis en colère et aurait donné des coups malgré sa promesse.
Ce jour là, cette éducatrice mit dans le carton à peurs la plus grande des peurs qu’elle avait,
celle que son amour ne soit pas reçu par l’autre.
C’était une peur énorme qui prenait toute la place dans le carton.
De temps en temps, elle allait jeter un coup d’œil sur sa peur, dans le carton. Elle voyait bien
que c’était une peur très ancienne, vieille comme sa vie.
De son côté, le petit koala avait aussi découvert une boite à peurs pour lui-même. Il commença
à mettre ses peurs dedans. Il se sentait plus léger, plus content. Comment dire, il avait envie
de donner des baisers, des câlins, même s’il ne savait pas comment cela se faisait. Un jour, il
osa demander à la jeune éducatrice :
Tu sais, j’aimerais que tu m’apprennes à ne pas aimer…
Elle le regarda toute surprise :
A ne pas aimer !
Oui, tu sais, quand on aime trop fort, on se donne des coups, on crie. Moi j’aimerais que tu
m’apprennes à ne pas aimer, à ne pas donner des coups, à faire des baisers de peur,
comme celui que tu m’as fait l’autre fois, au coin de l’œil…
Vous n’avez aucune idée de l’énergie qu’il avait fallu à ce petit koala pour dire cela. Cela vous
paraît simple à vous, quand vous lisez ce conte, mais ce fut terrible, c’était comme si on lui
arrachait la peau, à ce koala.
L’éducatrice comprit ce jour-là tout le malentendu qu’il y avait dans la vie de ce petit koala. Elle
lui répondit doucement :
Oui, je suis d’accord. Je vais t’apprendre. On va apprendre ensemble, d’ailleurs, car je suis un
peu comme toi, je ne sais pas bien aimer. L’autre fois, tu vois, j’avais inventé. Oui, nous allons
découvrir tout cela ensemble. Il nous faudra, à toi et à moi, beaucoup de patience…Je ne
vous raconte pas la suite, car vous pouvez l’imaginer vous-même.
Mais ne croyez pas que cela fut facile. Oh non, ils eurent encore beaucoup de bagarres entre
eux, car ils étaient l’un comme l’autre encore très maladroits à s’aimer.
J’ai remarqué que cela était très fréquent, cette maladresse à s’aimer chez les koalas, entre
parents et enfants, entre adultes aussi. A mon avis ce doit être une des caractéristiques de
l’amour chez les koalas !
Ainsi se termine le conte du petit koala qui croyait que s’aimer, c’était se donner des coups et
se faire du mal.

Jacques Salomé


   
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youneshamza
(@youneshamza)
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Le conte du petit hérisson…

Il était une fois un jeune hérisson pour qui la vie avait été difficile jusque là. La seule chose
pour laquelle il semblait vraiment doué, c'était de se mettre en boule… De nombreuses
attaques lui avaient appris à se protéger et il savait se faire tout rond plus vite que n'importe
quel hérisson. A force de se faire agresser, il avait d'ailleurs fini par croire que tout le monde
lui en voulait. Bien des êtres avaient essayé de s'en approcher et s'en étaient retournés tout
meurtris. C'est qu'en plus, il avait aiguisé chacun de ses piquants et prenait même plaisir à
attaquer le premier. Sans doute se sentait-il plus important ainsi…

Avec le temps, il était devenu très solitaire. Les autres se méfiaient de lui. Alors il se contentait
de rêver à une vie meilleure ailleurs, ne sachant plus comment s'y prendre pour sortir de cette
situation d'agression permanente.
Un jour qu'il se promenait toujours seul, non loin d'une habitation, il entendit une étrange
conversation entre deux garçonnets.

- ” Tu sais , sur le dos il y a plein de piquants, mais mon père dit que le ventre est aussi doux
que Caramel, tu sais, ma peluche préférée, disait le plus petit.
- J'aimerais bien voir ça ! - Moi, je sais où il se cache, dit l'autre, sous ces haies. “
” Tiens, se demanda notre ami à quatre pattes , ne seraient-ils pas en train de parler de moi ? “
Ces paroles avaient excité sa curiosité. Était-il possible qu'il soit fait d'autre chose que des
piquants ?
Il se cacha dans un coin et regarda son ventre. Il lui sembla faire ce mouvement pour la
première fois. Il avait passé tellement de temps à s'occuper des petites épées sur son dos
qu'il en avait oublié cette fourrure douce et chaude qui le tapissait en dessous.
” Mais oui, moi aussi je suis doux en dedans, constata-t-il avec étonnement. Doux dedans,
doudedan, doudedan ” chantonnait-il en sautillant d'une patte sur l'autre. Celles-ci le faisaient
rebondir . Tiens, il avait aussi oublié le plaisir de danser. Car les hérissons dansent les soirs
de lune, le saviez-vous ?
Tout en dansant, il s'était rapproché des deux garçons. Le plus grand disait à l'autre :

- ” Les renards font pipi dessus pour les obliger à s'ouvrir. On pourrait bien en faire autant,
comme ça on verrait… - Ah non ! dit le plus jeune. Je ne veux pas leur faire de mal. Ils sont
très gentils. Il faut en apprivoiser un en lui apportant tous les jours un œuf. Les hérissons
adorent les œufs.
- D'accord, mais il faut d'abord en trouver un ! dit son compagnon. “
Le petit animal tendait l'oreille. Cette histoire commençait à beaucoup l'intéresser. Comment ?
il existait quelqu'un qui ne lui voulait pas de mal !
Après bien des péripéties que je vous laisse imaginer, et aussi des doutes, des hésitations,
des peurs et des envies de fuir, notre ami Doudedan, c'est ainsi qu'il s'appelle lui-même,
accepta de se laisser apprivoiser.
Il passa de moins en moins de temps en boule. Chaque jour il s'exerçait à montrer sa fourrure.
Du coup elle devenait de plus en plus douce et soyeuse. Et ses piquants à force d'être
délaissés finirent par s'émousser et devinrent de moins en moins piquants.
Ah ! Que c'était bon d'avoir des amis… et aussi de se sentir si doux.
A force d'apprendre à être doux, il avait même fini par rencontrer une compagne qui elle aussi
avait un ventre très, très doux… et devinez ce qui arriva ?…

Extrait du livre de J.Salomé:


   
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youneshamza
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Un conte pour écouter au-delà de son regard…

Il était une fois, au fin fond de la Sibérie, un village de chasseur, où le chef avait une femme
très belle, très jeune, dont il était amoureux fou…

La saison de chasse ayant été très fructueuse, il chargea son traîneau de toutes les
fourrures pour aller les vendre à la ville voisine. Les peaux étant d'une très belle qualité, il
put les échanger à un bon prix, acheter tout ce qu'il fallait pour la survie de son village et le
bien-être de chacun, car c'était un homme juste et bon.

Après tous ces achats, il lui resta une peau de renard blanc et il vit, dans un coin du magasin,
un miroir en métal poli. Dans son village où l'on vivait depuis des millénaires sous la tente, il
n'y avait jamais eu de mémoire de chasseurs, aucun miroir. Aussi pensa-t-il faire plaisir à sa
femme, qui était comme vous le savez ” belle comme un rêve “, en échangeant la peau de
renard blanc contre le miroir poli.

Il revint au village, distribua les vivres et les objets ramenés de la ville équitablement entre
tous les chasseurs, ne gardant pour lui que le miroir enveloppé dans sa chemise, qu'il déposa
au pieds de sa femme.

Celle-ci se pencha sur le paquet, ouvrit la chemise, reconnut l'odeur de son mari, s'arrêta
stupéfaite, éclata en sanglots, puis prit son manteau, ses raquettes de neige et s'enfuit sans
un mot jusqu'au village de sa mère.

Cette dernière s'étonna de la visite de sa fille. Celle-ci entre deux sanglots murmura :
- Mon mari ne m'aime plus. Il est parti à la ville comme chaque année, vendre ses fourrures.
Comme chaque année depuis toujours, il a rapporté tout ce qu'il fallait pour le village. Il n'a
oublié personne.
Mais dans sa chemise, il a ramené une femme merveilleuse, très jolie, séduisante comme un
matin de printemps. Elle avait même son odeur, je l'ai reconnue. C'est bien le signe qu'il ne
m'aime plus.

Sa mère, qui était une femme d'expérience, car elle avait beaucoup vécu, lui dit :
- Viens avec moi, je veux voir qui oserait être plus belle que ma fille. Plus belle que le rêve
d'un roi !
Je veux voir.

Arrivée au village des chasseurs, elle entra sous la tente du chef, reconnut la chemise de
son gendre, l'ouvrit, se pencha, regarda et éclata de rire, en disant à sa fille :
- Tu n'as rien à craindre ma chérie, elle est vieille et moche.

Oui, on ne voit ses problèmes…qu'avec ses propres yeux !

Jacques Salomé : Contes à aimer… Contes à s'aimer


   
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youneshamza
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Le sage qui avait trouvé tout seul le chemin de la liberté

Une rumeur s'était répandu dans ce pays-là, d'abord silencieusement, puis de façon plus
insistante. Il y a comme cela des paroles muettes qui circulent entre des êtres en
recherche.

Quelqu'un prétendait connaître l'existence d'un sage ” ayant découvert tout seul le chemin
de la liberté. “

Un adolescent, un jour, entreprit le voyage et se renseigna. On lui indiqua une direction, et
sur le chemin qu'il suivit il rencontra l'amour d'une qui ne cherchait pas la liberté mais qui avait
besoin surtout d'être aimée. Il l'aima donc et quand elle fut sûre d'être aimée, elle put le quitter.
Il y a comme cela des amours de besoin, qui s'épuisent quand ils sont satisfaits. Le jeune
homme se retrouva seul. Il reprit sa route et rencontra une qui l'aima et se laissa aimer.

Il grandit dans cet amour-là jusqu'au jour où il fut suffisamment grand pour quitter l'aimante.
Il y a comme cela des amours pépinières, qui permettent de croître. Il reprit le chemin et durant
plusieurs années parcourut la solitude.

Un matin, il s'éveilla avec un désir, celui de rencontrer un autre désir. Il le rencontra et ce fut la
fête. La fête dura mille jours et mille nuits.

À l'aurore d'une nuit, il se quittèrent, comblés, rassasiés, chacun tellement émerveillé l'un par
l'autre qu'ils imaginèrent que rien de plus beau ne pourrait leur arriver. Aussi chacun de leur
côté multiplièrent-ils les rencontres. Lui en trouva beaucoup, beaucoup.

Un jour cependant, il reprit le chemin, et sur ce chemin il rencontra une femme qui lui demanda
avec ferveur : agrandis-moi, prolonge-moi, donne-moi un enfant de toi.

Il lui en donna cinq. Il croyait à la générosité de la vie. Quelques années plus tard, un midi de
plein soleil, il reprit le chemin.

Ce n'était plus un jeune homme, c'était maintenant un homme traversé de cicatrices, à la
fois vulnérable et puissant, qui s'avançait sur le chemin de la liberté. Il lui fallut encore
d'autres rencontres, d'autres errances, d'autres enthousiasmes et d'autres étonnements pour
découvrir et rencontrer enfin le sage de la liberté.

Quand il furent face à face, l'homme interrogea le sage sur son secret, sur le meilleur de son
enseignement, sur la rigueur de sa recherche, sur le noms des maîtres qu'ils avaient eus, sur
les souffrances et les thérapies engagées qu'il avait traversées.

Le sage ne répondit à aucune des questions. Il dit seulement :

” La seule connaissance intime que j'ai est liée à ma seule découverte: je sais aujourd'hui
dire non ou oui, sans me blesser “

Ainsi se termine le conte de l'homme qui chercha longtemps, longtemps le chemin de la liberté.

Jacques Salomé


   
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Rêverie

Si lors de nos nuits nous partons dans des rêves, rien ne nous empêche de nous en créer en état de veille si peu que nous soyons imaginatifs ou tout simplement rêveurs, sensibles ou amoureux.

C’est pourquoi lorsque je me retrouve seule en ma demeure et qu’aucun bruit, qu’aucune nuisance ne viennent troubler mon intimité, je m’isole encore un peu plus, je mets une douce musique à peine audible, je m’allonge et ferme les yeux.

Ma respiration devient lente et doucement dans mon esprit se forment des images un peu saccadées sur des souvenirs vécus puis tout s’efface, pour laisser la place à un coin de ciel bleu. Je vole en planant au-dessus des maisons, des routes, des forêts. Je demande à mon ami le vent de me porter vers le bonheur. Son souffle caressant me semble comme un sourire pour me dire qu’il a compris. Même les oiseaux que je croise ou ceux qui m’accompagnent ont les yeux rieurs non de moquerie mais de connivence. Que la nature est belle vue d’en haut, que les humains y sont petits et presque insignifiants. L’hiver a dépouillé les arbres de leurs feuilles et les branches nues ou s’accrochent parfois quelques nids de corvidés ou de passereaux ne laissent entrevoir le sol ou reposent chevreuils et sangliers dans l’attente de l’obscurité qui leurs permettra de vivre un semblant de liberté pendant le sommeil de l’homme.

Si mes yeux se repaissent de cette beauté sauvage, mon cœur s’impatiente d’arriver au but. Mais comme pour toute bonne chose, il faut savoir attendre, j’attendris mon urgence en faisant des figures, aidé par mon ami le vent. Symbiose parfaite entre mon corps et l’élément. Je viens de passer une autoroute signe de mon arrivée imminente. Forêts alternent avec cultures et enfin un clocher à l’architecture particulière. Un dernier souffle me pousse vers une grande pelouse bordée d’arbres ou j’aperçois la maison ou fument deux cheminées puis, la grange certes un peu délabrée mais vestige du temps passé lorsque le lieu été une ferme et ou les gens, s’ils ne vivaient pas chichement, vivaient heureux.

Comme à son habitude, le chien Digit me fit la fête, remuant vivement la queue mais sans abois. J’entre sans bruit pour trouver l’homme de mes pensées sommeillant sur le divan, la tête appuyée sur une grosse peluche jaune, toute molle, représentant un canard. Ses jambes sont recouvertes d’une couverture et son visage reposé est comme celui d’un ange. Dieu qu’il est beau... Je ne me lasse point de le regarder, de l’admirer. Doucement, j’attise un peu le feu et remets une bûche afin d’entretenir une douce chaleur pour ne pas refroidir son environnement. Je m’agenouille près de lui, mon visage près du sien, retenant ma respiration pour ne pas le réveiller. Si j’osais, je prendrais délicatement sa tête entre mes mains et je goûterais au fruit défendu de sa bouche qu’un jour mes lèvres ont effleuré et dont le souvenir reste en ma mémoire comme un instant merveilleux. Même en rêve, je n’ose… de crainte d’être incompris ou refoulé et c’est sur son front que viendra mourir mon baiser.

J’ai refermé la porte sans bruit, donné une caresse sur le flanc de Digit, parcouru d’un tour d’horizon la pelouse puis suis repartie vers ma solitude, le cœur empli d’amour toujours porté par mon ami le vent qui m’a promis de me conduire en ce lieu chaque fois que le besoin s’en fera sentir et avant qu’il ne pleuve dans mes yeux lorsque je suis loin de lui…

Le bonheur est simple parfois encore faut-il lui donner toute la valeur qu’il mérite pour ce qu’il vous apporte...


   
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Voici quelque chose que j'ai lu dans une revue et que j'ai trouvé particulièrement merveilleux ...


Au cours d’un dîner d’une œuvre de charité, le père d’un enfant handicapé a prononcé un discours inoubliable… Le voici :

« On dit que Dieu fait tout avec perfection… Où est la perfection en mon fils ?… Mon fils ne peut pas comprendre les choses comme les autres enfants… mon fils ne peut pas se souvenir, comme les autres enfants… Où est donc la perfection de Dieu ?!… Je crois qu’en créant un enfant handicapé comme mon fils, la perfection que cherche Dieu est … « comment réagissons-nous à cet enfant ? » …
Voici, une petite anecdote pour illustrer mes propos…

Un après-midi, alors que nous nous promenions près d’un parc ou des garçons jouaient au base-ball, il me dit : « penses-tu qu’ils me laisseraient jouer ? ». Je savais qu’il n’était pas le genre de coéquipier que les garçons recherchent d’habitude mais j’espérais quand même qu’on lui permettrait de jouer. Je demande donc à l’un des joueurs si mon fils peut participer. Le joueur réfléchit quelques instants, et dit : « Nous perdons par 6 points et nous sommes à la 8ème manche donc je crois qu’il peut faire parti de l’équipe et avoir l’occasion de frapper au 9ème tour ! »

Mon fils poussa un énorme soupir… On lui dit de mettre son gant et de prendre position. A la fin de la 8ème manche, l’équipe de mon fils a marqué quelques points mais elle reste toujours menée par 3 points.

Vers la fin du 9ème tour son équipe gagne encore 1 point ; l’équipe a maintenant 2 points de retard et encore une chance de remporter la partie. Chose étonnante… on lui donne la batte. Tous… savent qu’il est presque impossible de gagner car mon fils ne sait ni « comment tenir la batte » ni « comment frapper une balle »…

Lorsqu’il s’est placé sur la zone de réception (le marbre), le lanceur avance de quelques pas et lance la balle doucement pour qu’il puisse au moins la toucher avec la batte. Mon fils frappe lourdement au premier lancé sans succès. Un de ses coéquipiers vient à son aide et les deux prennent la batte attendant le prochain lancé. Le lanceur avance davantage et jette légèrement la balle vers mon fils.

Avec son coéquipier, il frappe la balle qui roule vers le lanceur qui la ramasse. Il aurait pu facilement la lancer au premier but, éliminer facilement mon fils et le jeu se terminait mais voilà… le lanceur jette la balle très haut dans le champ droit, loin, au devant du premier but. Tous se mettent à crier : « Cours au 1er but !!!… Cours au 1er but !! ». Jamais… il n’avait eu l’occasion de courir au 1er but…

Mon fils galope le long de la ligne de fond, tout étonné. Quand il atteint le 1er but, le voltigeur de droite à la balle en main. Il pourrait facilement la lancer au 2ème but ce qui éliminerait mon fils qui court toujours !!! Mais… il lance la balle par-dessus le 3ème but et tous se mettent à crier : « cours au 2ème !!! Cours au 2ème !!! »… Les coureurs devant mon fils s’approchent du deuxième but. L’adversaire se dirige vers le 3ème but et s’exclame : « cours au 3ème !!! » quand mon fils passe par le 3ème, les jeunes des deux équipes le suivent en criant : « Fais tout le circuit !!!! Vas-y !!! Fais le circuit !! »

Mon fils complète le circuit, atteint la zone de réception (le marbre) et les joueurs le soulève sur leurs épaules en criant : « Tu es un héros !!! » il vient de faire le grand chelem et de gagner le match pour l’équipe… »

« Ce jour-là… continue son père les larmes aux yeux, ces 18 garçons ont atteint leur propre niveau de la perfection de Dieu ! »

Quelle belle histoire direz-vous !!! Dois-je la faire connaître à d’autres ??…

- Bizarre… que les blagues se propagent très vite alors que les messages concernant les choix de vie, rares sont ceux qui s'empressent de faire suivre…
- Bizarre… que l’on puisse facilement accéder aux sites obscènes et vulgaires du cyberespace alors que lorsqu’il est question des valeurs cela ne nous semble pas vraiment approprié…
- Bizarre… ce texte n'atteindra sans doute pas de nombreuses personnes car l'on ne sait pas en quoi… elles croient ni quelle sera la perception du « pourquoi » vous l’avez envoyé…
- Bizarre… que l’on soit plus préoccupé de ce que les autres pensent et non pas de sa propre perception de soi-même…

Le paradoxe d’aujourd’hui est que, on a la patience de construire de grands édifices mais pas la patience suffisante pour contrôler sa colère… On a de larges routes mais des points de vue étroits… On dépense plus mais possède moins… On habite des maisons plus grandes mais les familles sont plus petites… On jouit de plus de commodités mais on n’a pas de temps libre… on accumule plus de diplômes mais on fait preuve de moins de logique et moins de discernements… On a multiplié les avoirs mais diminué ses valeurs…

La science permet de vivre plus longtemps. Mais on a priorisé la quantité sur la qualité car pour plusieurs en bout de ligne, la vie est triste et monotone. On a fait le voyage aller/retour vers la lune mais on a de la difficulté à traverser la rue pour se présenter à son voisin. La technologie peut nous permettre d’expédier ces textes, des idées, à tous ceux que nous connaissons avec une simplicité étonnante. Mais c’est à « nous » de décider si nous voulons partager ce très beau texte et les valeurs qu’il véhicule…


   
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Coriolis
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Perso je trouve que que l'histoire est belle mais j'aime pas du tout le texte qui suit .. faire connaître l'histoire oui .. faire la morale ..non ..

"J'ai des questions à toutes vos réponses "
W. Allen


   
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Je te rassure Coriolis, ce n'est pas moi qui l'ai écrit. Je l'ai lu et reporté... comme dit plus haut dans le texte. Mais il y a des vérités qui font réfléchir quand même...


   
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Coriolis
(@coriolis)
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Je sais Yoko 😀 c'est pour ça que je me suis permise une critique 🙂
C'est juste que moi, tout ces " on " qui globalisent ça me gave et j'ai la croyance que les valeurs ça se véhiculent pas , on fait pas circuler des valeurs, les valeurs, ça se vit , ça se dit pas... enfin, le texte parle par lui même non ? pas besoin de nous dire ce qu'il faut en faire , ni comment penser.. ni surtout de sous-entendre que si on ne fait pas circuler ce texte c'est qu'on a pas de " valeurs" ... 😉

"J'ai des questions à toutes vos réponses "
W. Allen


   
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Bah... je te rassure. Je suis d'accord avec toi. J'ai transmis c'est tout... Nous en avons parlé vaguement en MP tu sais que je dis ce que je pense sans en vouloir à quiconque. J'ai mon franc-parlé et j'entends bien le garder. Par contre, je pense comme toi pour ce message. J'aurai du l'enlever avant de le placer mais comme j'ai des pbl d'internet, je vais au plus vite et c'est pas toujours évident... Tout va bien ...


   
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