Un album hommage à goldman

Un album hommage à Goldman

Disparu de la scène musicale depuis dix ans, Goldman est mis à l’honneur par la jeune génération sur un album. En semi-retraite depuis 11 ans, Jean-Jacques Goldman fait l’objet d’un hommage de la jeune génération.

Le groupe présentera une version acoustique de son album sur la scène du Cirque royal le 21 décembre.

Depuis 2001, ils trépignent d’impatience. Ils guettent la moindre sortie d’album, s’enthousiasment dès qu’une chanson est signée de sa plume, se précipitent aux concerts des Restos du cœur, seul endroit où l’on peut encore le voir sur scène. «Ils», ce sont les fans de Jean-Jacques Goldman, alias JJG pour les intimes.

Cela fait maintenant onze ans – depuis l’album Chansons pour les pieds – qu’ils attendent et espèrent un nouvel album de l’un des auteurs-compositeurs français qui a marqué les années 80 et 90.

Las, ce n’est pas encore pour tout de suite. Par contre, My Major Company – label participatif français cofondé par Michael Goldman, le fils de JJG – a réussi à le convaincre que ses chansons soient reprises par une pléiade de chanteurs de la nouvelle génération. C’est-à-dire, en gros, des artistes estampillés My Major Company comme Baptiste Giabiconi, Irma, Ivyrise, Judith, Dumé (tiens, Grégoire n’y figure pas); des révélations de ces deux dernières années (Tal, Zaz); des ex-concurrents de la Nouvelle Star (Amandine Bourgeois, Christophe Willem), de Danse avec les stars (M Pokora, Shy’m, Amel Bent) ou de comédies musicales (Emmanuel Moire, Merwan Rim) ou de l’Eurovision (Amaury Vassili). Seul Corneille ne rentre dans aucune catégorie.

Un casting qui semble surtout avoir été guidé par un objectif mercantile plutôt qu’artistique. Cela marche plutôt bien, puisqu’à peine sorti sur iTunes, l’album se classe en tête des ventes. Chez nous, en Wallonie, le single Envole-moi chanté par M Pokora et Tal est présent dans l’Ultratop depuis trois semaines. Classé 32e la semaine dernière, il intégrera le Top 10 ce week-end.

Au niveau de la qualité de l’album, les sentiments sont mitigés. Certaines reprises sont à classer dans les bonnes surprises : Quand tu danses par Corneille, Pas l’indifférence par Zaz, Il y a par Christophe Willem et Zaho ou le morceau caché Let’s talk about love, version anglaise de Puisque tu pars interprétée par Irma et Zaz. Le reste n’est pas à jeter, mais n’apporte rien non plus aux chansons originales.

Si l’orchestration originale très marquée années 80 a été totalement gommée, c’est au profit de «beats» très dance qui ne nous convainquent pas vraiment non plus.

Mais cela plaira sans doute dans les boîtes, le samedi soir, et ravira une jeune génération qui n’a pas dans l’oreille les morceaux originaux. Et si cela peut leur faire découvrir Goldman, pourquoi pas?

[source: culture l'avenir du net - Marc UYTTERHAEGHE]