Clin d'oeil !

Le bon vieux temps

Combien de fois n'avons-nous pas entendu cette ancienne "C'était le bon temps!" à laquelle je réponds:

Ah oui, c'était le bon temps ma bonne dame !

Le temps on nous pouvions travailler dès l'âge de 14 ans, 48 heures par semaine, 6 jours par semaine et 6 dimanches sur 7.

Le temps où dès l'âge de 19 ans nous pouvions travailler la nuit, les jours de fête et les nuits de réveillon.

Le temps où quelques copains, devenus mineurs de fond, atteints de silicose, pouvaient se prévaloir de mourir jeune, leur évitant ainsi les affres de la vieillesse.

Le temps où les entreprises sidérurgiques, grosses pourvoyeuses de main d'œuvre, n'obéraient pas encore les caisses de pensions, les accidents mortels du travail et les maladies cardio-vasculaires ayant fait le ménage bien avant l'âge de la retraite.

Le temps où les femmes, totalement soumises aux hommes, avaient la joie de pouvoir procréer tant et plus, d'entretenir le ménage avec le peu d'argent que lui apportait son seigneur et maître et s'occuper des vieux. Elles bénéficiaient toutefois d'un privilège énorme, le droit de se taire.

Le temps où nos parents pouvaient, avec nostalgie, parler des guerres qu'ils avaient connues, des parents disparus pendant les conflits, des invalides, des orphelins.

Le temps, le temps….

Qu'avons-nous fait devenus adultes ?

Honte sur nous, nous avons offert le confort à nos femmes (rien de tel que la bonne vieille lessive à la main pourtant), nous leur avons permis l'accès à la contraception, aux professions jusque là réservées aux hommes, nous les avons autorisées à s'exprimer, pire, nous les avons élues aux divers parlements d'europe. Certaines sont même devenues premier ministre. Un comble ! L'une d'elles s'est même présentée à la présidence d'une certaine république.

Nous avons perdu tout sens commun, toute échelle de valeurs. Rendez-vous compte: nous avons payé des études à nos enfants. Certains, devenus médecin, avocat, notaire évitent d'étaler leurs origines prolétaires. Nous les avons traumatisés avant même qu'ils atteignent la magistrature suprême. Nos voisins ont même élu Président de la République un fils d'immigré hongrois naturalisé français !

Qu'avons nous faits pour nos enfants, mécréants que nous sommes ? Nous leur avons offert une sécurité sociale enviable, la santé, le confort, la paix, la liberté, les loisirs.

Ah, le bon vieux temps des diligences, comme tu nous manque !