La valse des enfants

La valse des enfants

Par un soir étoilé, une patinoire invitante,
Vitre imperméable et sans danger.
Le vent caresse les arbres de ses branches gelées
Dans un rêve qui m’enchante…

Une musique aux accords d’un patin léger.
Marie-Pier s’exécute dans l’enchantement d’une nuit,
Esquisse un cœur miroitant d’un sourire infini
Dans un costume transperçant sa beauté.

Emilie, gracieuse, glisse avec précaution et bonheur.
La brise la protège d’un faux élan.
Les bras en arc, elle s’effectue sciemment
Dans un plaisir éloignant son indocile frayeur.

Sasha ne peut contenir son mouvement.
Elle vole dans un rêve majestueux.
Silence! Elle trace des jeux
Au rythme de ses déplacements.

Sans plus tarder, Marie-Eve termine ce décor
Par des arabesques fort bien réussies.
Spectacles grandioses de ces lutines éblouies
Dans des rires des plus multicolores.

Non loin de là, des larmoiements d’enfant :
Le petit William qui aimerait rejoindre ses sœurs.
Elles viennent l’accueillir dans une envolée de bonheur
Au grand plaisir de celui-ci, charmé par ces élans.

Où est Marc-Antoine? Le voilà digne d’un jeune consort!
Une chorégraphie de lignes sinueuses, harmonieuses.
De son assurance, il dessine des traces lumineuses.
Joie comblée dans ce magnifique décor.

Qu’entends-je? Une voix puissante dans un corps rassuré :
Fabien , à l’allure une peu décontenancé, s’élance avec certitude
Prouvant qu’il y a de la place à la vie, à la plénitude
D’un avenir extraordinaire en des gestes non cachés.

Et ils patinèrent dans une frénésie insouciante
S’arrêtant seulement pour contempler leur plaisir.
Joie sublime à cette vision invitante
A combler mon cœur sans défaillir.

André Labrosse (epervier)

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