Ville vivante, Morte depuis

Les enfants se rendent à l'école en babillant
par petits groupes de deux trois ou quatre.
L'éternel dernier court pour les rattraper,
la moustache de lait ourlant encore sa lèvre.

Après l'école, ils jaillissent des maisons
une tartine ou une pomme à la main
et leurs cris retentissent joyeux.

Des vieilles devisent

sur le pas de la porte
un ouvrage à la main.

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Les enfants sont confinés.
Ne sortent que sous escorte
dans une cage métallique
qui les transfère de porte à porte
de la maison à l'école.

Les adultes se déplacent

dans des cages métalliques
pour se rendre au travail s'ils ont cette chance.
Pour faire leurs achats ou partir en vacances.

Les vieilles reléguées dans des mouroirs,
il n'y a plus d'enfants dans les rues,
plus de cris, plus de joie.
La ville est morte,

 .