Grosse prise de conscience

Si tu en as besoin d'en parler Méli , je respecterai ce besoin et tu seras lue ..

Coucou Mélisandre

Il n’est jamais trop tard pour balayer, se délivrer, et tout recommencer. Rien ne vaut la peine de sacrifier son droit au bonheur. Pourquoi pas toi ? Oui c’est dur, très dur. Mais c’est inéluctable. Quand les choses se mettent en marche, même s’il faut 20 ans pour que ça arrive, plus rien ne peut être pareil. Plus rien ne doit être pareil. Pour ma part ce n’était pas un geste de courage mais de survie.
Tu t’excuses même de souffrir, d’avoir mal, de déranger. Vas y, crie ta douleur une fois pour toute à la face de ceux qui en sont responsables, n’épargne personne. Ils ne l’ont pas fait pour toi. Ce n’est pas à la vengeance que je t’invite. Elle est stérile. C’est à la délivrance. Crie ta douleur à tes propres oreilles, ne te la cache plus. La douleur à mes yeux est d’abord instinct de survie de la même manière qu’on retire vivement les doigts quand on se brûle, elle nous signale le problème pour que nous réagissions. Et souvent pour mille et une raisons qui s’imposent toujours comme vitalement bonnes, on fait les sourds et on encaisse.
Jusqu’au jour où pour mille et une raisons insidieusement culpabilisantes qu'on vous expliquera toujours comme inexorables et fatales, on se retrouve seule avec tous les flashs back, les pourquoi, les qui, les comment, les "mais moi je ne comprends pas,…."
J’ai tellement perdu de temps à essayer de comprendre, à analyser, argumenter, m’auto-flageller, m’accrocher même à cette douleur qui seule me donnait la chimère impression de vivre. Aujourd’hui je suis plus claire dans ma tête. Mon mariage de pacotille a enfin volé en éclats et je ne regrette qu’une chose tout en la saluant. Si, pour ouvrir les yeux, j’ai pris 20 ans, comme on prend une condamnation, aujourd’hui je ne suis plus la victime. Je suis l’actrice de ma vie. C’est dur oui, j’avais perdu l’habitude. Je me gaspillais dans ma tristesse et mon dégoût. Aujourd’hui je voyage entre solitude et bonheur, entre désert affectif et explosion de jouissance. Aujourd’hui je relève la tête, je me regarde dans le miroir et à la place du rimmel à effacer de mes yeux bouffis, je prends mon rouge à lèvres pour souligner davantage encore le sourire que je m’adresse en me disant chaque jour , moi aussi « YES I CAN !!! »
Plein de câlinous

Encore une fois .. qu'il est bon de te lire aya : )

Merci les filles :allez:

Quel "plaisir" de lire que d'autres femmes arrivent à se libérer ,

Comme le dit , l'écrit tellement bien Aya (que je lis en silence).
Cori, avec qui je suis moins silencieuse :d

Les témoignages doivent continuer à servir à nous faire ressentir aussi le courage trouvé , creusé, puisé dans la douleur, "la pudeur", peine "entretenue" pendant tant d'années..
ce qui compte,
c'est aujourd'hui...

J'espère que Mél trouvera ici un peu d'aide qu'elle a besoin , qu'elle cherche, le besoin de parler, d'écrire, de nous lire ou simplement savoir qu'elle n'est pas seule..... :d

Salut mélisandre, je peux vraiment te dire que je comprends bien ce que tu vis pour être passée par là moi - aussi. J'en ai bavé pendant mon mariage et quand j'ai demandé le divorce ça a été pénible mais j'ai tenu bon !

Je peux te certifier qu'on a en soi plus de force et de détermination qu'on ne croit.

Pour moi, il a fallu du temps pour franchir le cap, il a fallu que je m épuise (physiquement et psychologiquement) avant de réagir. Mais voilà, je suis arrivée à me libérer d'une relation (15 ans) destructrice et enfin je revis. Avant j' étais en mode "robot" du matin au soir. De plus, la honte que j'avais de son alcoolisme a fait que je m'étais coupée du monde (ami, famille,....).
Maintenant je suis en phase de reconstruction. Les premiers mois ont été difficiles : la solitude, la culpabilité, faire face à la tristesse de ma petite fille.... On ajoute à cela des soucis de santé.
Tout a été ravagé, mais je m'applique à reconstruire ma vie à mon rythme, à enfin penser à moi, à m'occuper de moi, à me confier, à m'ouvrir aux autres.
Cela porte ses fruits, on me dit que j'ai meilleure mine, on me dit plus sociable, on me dit "comme tu as changé"....
Il y a des hauts et des bas mais j'ai enfin confiance en l'avenir.

Voilà, juste envie de partager cela.
Bon dimanche à tous

Bonjour Melissandre,

Il est des moments comme çà dans la vie où il faut faire des choix ou prendre des décisions difficiles afin de redevenir heureuse de vivre. C'est courageux et positif. Surtout prends soin de toi et ne culpabilise pas; ce n'est jamais trop tard, c'est toujours le bon moment. Quand on n'est pas, ou plus, heureuse avec son compagnon ou sa compagne et que les tentatives pour améliorer les choses ne donnent pas de résultat il n'y a pas de raisons de continuer à tout prix. Essaies de penser à toi et à ton équilibre avant tout. Comme beaucoup, je suis passée par là et je ne l'ai jamais regretté même s'il y a eu des moments pénibles émotionnellement, financièrement. Je t'envoie plein de courage.